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ACTE 2, SCÈNE 2

Mme Spire.

Je ne sais… Il y en avait de bien séduisants. Il y en eut même d’illustres. Pour être tout à fait franche, il y en eut un dont j’aurais souhaité être le plus bel amour. (Se troublant un peu.) Oui, il y a une vie dans laquelle j’ai voulu durer, et pour cela (avec un léger effort) j’ai voulu être celle qui lui aura manqué. (Passant vite.) Alors est venue la troisième phase.

Philippe.

Laquelle ?

Mme Spire.

Le fatalisme. Le besoin surérogatoire de ne pas déranger ce qui est, de ne pas toucher au passé. Un jour, en m’arrêtant devant la vie, j’y ai vu comme dans un miroir une jeune