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ACTE 2, SCÈNE 8

pas encore, mais on verra bien… il y a autre chose.

Philippe, très sérieux et très calme.

Il y a mon divorce, Hélène. Croyez-vous donc qu’il m’en coûterait de vous l’offrir ? Qu’aurais-je ici à vous opposer… une femme irréprochable évidemment, et dont jamais je ne me suis plaint, mais la femme du premier mari rencontré, un être fidèle et quotidien comme la fille de service qui entre chez moi tous les matins. Elle ne parle pas à la troisième personne, voilà tout. Je sais qu’il y a là-haut, dans ma maison, des enfants qui sont les miens. Ils sont beaux, ils ressemblent à leur mère. Ils pleurent facilement comme elle, dissimulent un peu et comprennent avec effort… sont-ce les enfants que je devais avoir ? Je leur dois ma protection attendrie, comme à leur mère, je ne puis leur disputer cette affec-