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ACTE 3, SCÈNE 4

Philippe, hésitant.

Pas cela ? (le visage caché sur l’épaule de la jeune fille). Hélène, si vous craignez de faire souffrir, et là est peut-être le dernier devoir, nous saurons être plus forts. Nous serons plus fiers et plus discrets. Nous ménagerons ce qu’ils respectent, il y a des secrets longs comme la vie… Ne voulez-vous pas, bien-aimée, de ce bel effort quotidien, le triple sceau sur notre bouche et sur notre cœur ? La discipline belle et dédaigneuse de notre amour ignoré… Un amour pour nous seuls, Hélène, sans les épanchements enfantins du cynisme, les fausses loyautés des bavards ? Nous passerons comme des statues froides et dures, sans regards et sans pulsations… Consentirais-tu ?

Hélène, un peu rude.

À quoi ?