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POÈMES ÉPARS

Que la tente où parfois tu vas dormir, ma belle,
Quand le simoun en feu règne sur le désert,
Te soit une oasis, où ton pied de gazelle
Se pose sans frémir. Que ton coursier fidèle
Y trouve une eau limpide, un gazon toujours vert.
Douce brise du soir, haleine parfumée,
Qu’exhale en expirant, le vaste sein du jour,
Ah puisses-tu bientôt, sur la couche embaumée
Où Dayelle s’agite (oh ! je l’ai tant aimée !),
Porter à son oreille un mot d’amour !