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COLLES.

modérément au bain-marie et l’on y ajoute l’eau nécéssaire, selon le genre de travail à exécuter.

Colle de pâte ou de farine. — Cette sorte de colle est fabriquée avec de la farine de froment de bonne qualité. Ses différents usages, notamment son emploi au collage des papiers de tenture et des affiches, font qu’on la trouve toute faite et partout chez les épiciers, les marchands de couleurs et les peintres. Cependant, au cas ou l’on n’en aurait pas à sa disposition, voici la manière de la préparer :

On prend de la farine de froment pur, dont on verse une certaine quantité dans un chaudron en cuivre et à laquelle on ajoute une petite quantité d’eau fraîche. On continue à ajouter petit à petit l’eau nécessaire, en triturant la pâte avec les mains ou en la remuant avec une cuillère en bois ; ensuite on place le chaudron sur un feu vif, et l’on continue de remuer en tournant toujours dans le même sens et de plus en plus rapidement dès que la pâte s’épaissit. On fait ainsi jeter deux ou trois bouillons, puis on retire le chaudron du feu et l’on continue de remuer encore pendant quelque temps jusqu’à ce que la pâte se refroidisse.

Quand on veut employer cette colle, au cas ou la pâte vient à se coaguler, on en place une partie dans une toile à grosses mailles et, en ramassant deux coins dans une main et deux coins dans l’autre, on la tord fortement pour forcer la pâte à traverser les mailles. On obtient ainsi une colle parfaite.

Colle d’amidon. — Beaucoup de relieurs se servent de cette colle pour intercaler entre les cahiers les gravures montées sur onglet, pour la couvrure des peaux en général et pour préparer la peau de veau destinée à être dorée. On la fabrique ainsi :