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PRÉPARATION DES MATIÈRES.

Cette couleur s’emploie de la même manière que la précédente, c’est-à-dire bouillante.

C. Rouge écarlate dit belle écaille.

Dans deux litres d’eau bouillante, on jette 31 grammes de noix de galle blanche en poudre, et 31 grammes de cochenille aussi en poudre. Après quelques minutes d’ébullition, on y ajoute 15 grammes de la composition pour l’écarlate, dont nous venons de parler.

Cette couleur s’emploie chaude, comme les deux autres rouges.

5. Couleur orange.

Dans trois litres d’une dissolution de potasse à deux degrés, ou d’une bonne lessive de cendres de bois neuf, bien limpide, on fait bouillir 250 grammes de bois de fustet ; on laisse réduire le liquide à moitié, et l’on y ajoute 31 grammes de bon rocou pilé et broyé avec la lessive. Après quelques bouillons, on ajoute 8 grammes d’alun pulvérisé, et l’on tire à clair.

Cette couleur s’emploie chaude.

6. Jaune, à chaud.

Dans trois litres d’eau, on jette 245 grammes de graines de gaude, et on laisse bouillir. Lorsque la liqueur est réduite à moitié, on passe au travers du tamis, puis on ajoute au clair 61 grammes d’alun en poudre. On fait jeter quelques bouillons.

Cette teinture s’emploie chaude. Elle peut servir également pour le papier et la tranche des livres ; mais il faut la coller soit avec de l’amidon, soit avec de la gomme arabique.

7. Jaune à froid.

On fait macérer du safran du Gatinais dans une