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DORURE ET GAUFRURE.

CHAPITRE VI.

Dorure et Gaufrure.


Observations préliminaires.

Il en est de la dorure comme de la marbrure, et à plus forte raison, une pratique constante donne seule le moyen de la faire d’une manière satisfaisante. Voilà pourquoi les relieurs peu occupés, surtout ceux des petites villes, ne sauraient l’aborder avec succès. À peine leur est-il possible de pousser les titres et les ornements les plus simples qui enjolivent les dos ; encore même parviennent-ils rarement à donner à leurs ouvrages la netteté et la régularité indispensables. D’ailleurs, outre l’habileté de main, le doreur véritablement digne de ce nom, doit posséder deux choses qui ne s’acquièrent pas et sont un don de la nature, savoir : un goût irréprochable et un sentiment élevé de l’art.

La dorure pour reliure forme deux branches qui, à Paris, Vienne, Londres, Lyon et autres grandes villes, sont exercées par des ouvriers spéciaux, ce sont :

La dorure sur tranche,

Et la dorure sur le dos et la couverture.

Dans l’une et dans l’autre, on emploie exclusivement l’or au livret, qui est fourni par le batteur d’or. Toutefois pour les reliures à bon marché et surtout pour les emboîtages, on fait un usage cons-