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DORURE ET GAUFRURE.

3. Dorure sur tranche après la marbrure.

On choisit une marbrure dont le dessin soit peu confus et qui ait les couleurs les plus saillantes possible.

Le volume étant dans ces conditions, et bien sec, on gratte la tranche et on la brunit ; on y passe ensuite du blanc d’œuf délayé dans l’eau, et l’on dore comme nous l’avons indiqué, puis l’on brunit en travers. Quand le tout est sec, on aperçoit la marbrure à travers l’or.

Cette dorure, fort en vogue autrefois, a été abandonnée depuis ; on y revient de nos jours. La mode la fait reprendre de temps en temps.

4. Dorure sur tranches antiquées.

Après que la dorure a été faite comme nous l’avons dit dans le premier procédé, et qu’elle est brunie, avant de sortir le volume de la presse, on passe promptement et avec précaution une couche très-légère de blanc d’œuf délayé dans l’eau, en évitant de passer deux fois sur la même place pour ne pas détacher l’or. On laisse sécher, puis on passe un linge fin légèrement imbibé d’huile d’olive. On applique dessus une feuille d’or d’une autre couleur que la première, on pousse à chaud des fers qui représentent divers sujets, et l’on frotte avec du coton en rame. L’or qui n’a pas été touché par le fer chaud ne tient pas, il est enlevé et il ne reste que les dessins que les fers ont imprimés, ce qui produit un très-joli effet, mais dont la mode est passée.

Les albums photographiques avec tranche bleue, verte, etc., décorée d’ornements en or, se font d’une autre manière. Cette tranche ayant été préparée comme pour la dorure, on la colore en vert avec le vert de