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DORURE ET GAUFRURE.

La figure 86 représente une roulette ordinaire dans son fût particulier. Ce fût a est en fer, et en forme de fourchette à l’une de ses extrémités pour recevoir la roulette b, qui y est fixée par une cheville qui la traverse ainsi que les branches de la fourchette. Cette cheville est à frottement dur dans les deux branches de la fourchette, et libre dans le trou de la roulette, qui peut tourner facilement sur son axe et contre les deux joues de la fourchette. L’autre extrémité du fût est pointue et s’engage solidement dans le manche c qui, pour plus de solidité, est cerclé en fer. Les roulettes sont gravées sur leur circonférence convexe.

Comme le doreur emploie beaucoup de roulettes différentes, et qu’il était embarrassant de les avoir toutes montées séparément chacune sur un fût particulier, on a imaginé un fût commun qui pût les recevoir toutes avec promptitude et facilité ; alors on conserve toutes les roulettes en garenne dans une boîte, et l’on ne monte sur ce fût que celle dont on a besoin sur-le-champ. C’est un instrument de ce genre que nous représentent les figures 87, 88.

La fig. 87 montre une roulette b montée sur le fût commun a  ; on voit en c une partie du manche.

— La figure 88 indique les détails de cet instrument. La partie inférieure a du fût porte la jumelle b et une traverse c. Ces trois pièces sont invariablement unies ensemble et ne forment qu’un seul corps. La traverse c entre dans une mortaise pratiquée dans le bas de la jumelle d, qui, lorsqu’elle est rapprochée au point nécessaire pour laisser à la roulette la liberté de rouler, est fixée par la petite vis à oreilles e, qui est taraudée dans l’épaisseur de la jumelle d ;