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DORURE ET GAUFRURE.

au format, mais à la longueur indispensable du titre pour se faire bien comprendre.


Quand on a à dorer un ouvrage de beaucoup de volumes, parmi lesquels il s’en trouve de différentes épaisseurs, quoique, à la batture, on ait fait tout son possible pour qu’ils soient égaux ; on prend un volume d’une épaisseur moyenne, sur lequel on place le nom de l’auteur en caractères aussi gros que peut le comporter la largeur du dos, au-dessous, après avoir placé un filet droit, on pousse le numéro du volume. Dans t’autre pièce, on place le titre du sujet avec un plus petit caractère, auquel on ajoute par-dessous, en plus petit caractère aussi, le numéro d’ordre des volumes de cette division. Ces divers caractères, une fois adoptés, ne doivent plus varier pour toute la collection.

Lorsqu’on veut pousser le titre, on prend le volume par la tête, à pleine main, de la main gauche, le pouce en l’air, contre le second entre-nerf ; ce pouce sert à diriger le composteur, qu’on présente sur le volume sans l’appuyer. Alors on voit le mot on le place au milieu de la distance, et lorsqu’on est bien fixé sur la place qu’il doit occuper, on appuie suffisamment, et l’on décrit un arc de cercle sur le dos, afin que toutes les lettres appuient sur toute sa rondeur.

Lorsque le volume est très-épais, ou qu’il offre quelque difficulté, comme, par exemple, d’être rempli de cartes, ou de planches, ou de tableaux pliés, on le met dans la presse à tranchefiler, ou mieux dans la presse à gaufrer le dos. Celle-ci se compose de deux vis comme la presse à tranchefiler, avec la seule diffé-