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DORURE ET GAUFRURE.

manières qu’on a tenues secrètes, mais on en fait actuellement moins d’usage. Voici toutefois une formule plus simple et qui réussit très-bien :

Axonge………………………… 125 gram.
Suc de scille maritime………… 30
Pommade à la rose…………… 30
Le blanc de 3 œufs

« On bat ensemble les blancs d’œufs et le suc de scille jusqu’à les convertir en mousse, puis sur un plat on manipule cette mousse avec la matière grasse jusqu’à ce que le tout soit parfaitement incorporé. »

§ 6. — du moyen de séparer l’or des chiffons qui ont servi à la dorure.

Nous avons dit (page 266) que le doreur opère toujours sur une caisse, afin d’y recueillir toutes les parcelles d’or qui se détachent pendant son travail ; et qu’il jette dans cette caisse tous les chiffons et le coton en rame dont il se sert pour enlever l’or superflu, lorsque ces chiffons en sont suffisamment chargés, jusqu’à ce qu’il en ait une assez grande quantité pour en extraire le métal précieux.

Nous avons ajouté qu’il jette et qu’il conserve dans la cloche à l’or (fig. 92) les chiffons et le coton pendant le travail et jusqu’à ce qu’ils soient assez chargés d’or ; il les jette alors dans la caisse. Voici comment on s’y prend pour en séparer l’or et le recueillir en entier. On met les chiffons dans une terrine de grès ; on introduit le tout dans un poêle, ou bien on place cette terrine sur un feu doux pour bien dessécher les chiffons ; on y met ensuite le feu et on laisse brûler, en ajoutant de nouveaux chiffons au fur et à mesure qu’ils se brûlent. Lorsque le tout est bien réduit en cendre, ou y mêle une quantité suffisante de borax