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RENSEIGNEMENTS DIVERS.

nettoyage des livres

On rencontre souvent des volumes couverts de certaines taches très-désagréables, qui fatiguent l’œil de celui qui est jaloux de la propreté, et un relieur ne doit pas ignorer l’art de les faire disparaître.

La blancheur du papier s’altère de deux manières différentes, ou par la vétusté, surtout lorsqu’il est exposé au grand air et à la poussière comme les cartes géographiques, qui ne sont pas ordinairement sous verre ; ou par des taches d’huile, de graisse ou d’encre. Dans le premier cas, le papier devient roux, il prend une teinte plus ou moins jaunâtre, il est comme enfumé ; dans le second cas, tout le monde connaît l’impression désagréable que causent les trois sortes de taches que nous avons signalées. Les papiers écrits sont ou manuscrits ou imprimés : nous ne connaissons aucun moyen assuré pour enlever sur les manuscrits la teinte jaunâtre que la vétusté leur communique ; on s’apercevra que les procédés que nous ferons connaître pour blanchir les papiers imprimés, tendent tous, ou à faire disparaître l’encre ordinaire, ou à la dissoudre de manière à former sur le papier des nuances partielles plus désagréables que n’était, avant l’opération, la couleur jaunâtre dont il était teint.

Le seul moyen qui nous ait quelquefois réussi, c’est le soufrage. Nous disons quelquefois, car il nous est souvent arrivé, ou qu’il a été impuissant, ou qu’il a affaibli considérablement la teinte de l’encre, quoique nous ayons opéré de la même manière. Quant au papier blanc ou au papier imprimé, soit livres, estampes ou cartes géographiques, le procédé