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BROCHAGE.

2. Machines à coudre.

Ces machines sont assez nombreuses. Il en sera question au chapitre relatif à la Reliure mécanique.

3. Brocheuses mécaniques.

Nous avons dit que ces machines plient et cousent. La plus ingénieuse est probablement celle de Sulzberg et Graf, de Frauenfeld, en Suisse, qu’on a vue à Londres en 1862.

« Par les moyens ordinaires de pliage et de brochage, une ouvrière habile, travaillant dix heures par jour, ne peut plier plus de 5,000 feuilles, et le même temps lui est nécessaire pour le brochage de ce même nombre de feuilles ; de sorte qu’en somme c’est 2,500 feuilles qu’elle peut plier et brocher par jour.

« Au moyen de la machine en question, desservie par deux jeunes garçons, dont l’un donne le mouvement et dont l’autre alimente de feuilles à ployer, on arrive à plier et brocher, dans une journée, avec la plus grande exactitude, environ 10, 000 feuilles.

« Cette machine est indiquée par les figures 9, 10 et 11, planche première.

« La figure 9 en est une vue en élévation, du côté de la transmission de mouvement ; la figure 10, une vue de face ; et la figure 11, un plan ou section horizontale faite à la hauteur de la ligne 1-2 de la figure 9.

« Elle se compose d’un bâti en fonte composé de deux flasques verticales A A, assemblées par des entretoises et des cintres de même métal et une table intermédiaire B. Au-dessus de cette première table est montée une table supérieure A’ A’ se raccordant avec la première par les montants extrêmes C C, et par deux