sous le prétexte d’un savonnage et, le soir, madame de Mellertz, pour distraire sa nièce, lui proposa de passer la soirée chez madame Caffin, l’une de ses amies, femme d’un sous-chef au ministère des finances. Babet y consentit, bien que cette sortie ne la tentât guère et qu’elle se sentît particulièrement fatiguée d’un de ces malaises dont sa tante surveillait avec soin le retour et notait les époques. Chez les Caffin, pourtant, Babet fit bonne contenance ; à neuf heures du soir, la réception terminée, M. Caffin offrit de reconduire ces dames ; madame de Mellertz prit son bras ; madame de Normont les suivait à quelques pas.
On prit par le passage du Caire, puis par une petite rue sombre et mal fréquentée qui servait de communication entre la rue Neuve-Saint-Denis et la rue du Ponceau, et qu’on appelait le passage Le Moine. Soudain Babet se sent saisie aux deux bras ; une main brutale la bâillonne ; elle est bousculée, entraînée par deux hommes, — les hommes noirs, encore ! — L’un, dont la