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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/122

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ni jour ni nuit. Madame de Normont, indignée de la dégradation de son noble époux, révoltée des insolences de cette fille effrontée, suppliait qu’on lui permît d’engager une femme de chambre de son choix, offrant de payer sur ses maigres ressources cette nouvelle servante. Madame de Mellertz et Normont refusèrent ; mais à quelque temps de là, reconnaissant que le service était lourd, ils arrêtèrent un valet de chambre, et, comme Babet avait commis l’imprudence de se déclarer prête à supporter un surcroît de dépense, on mit à sa charge ce serviteur supplémentaire. Or le nouveau venu n’était autre que Dominique Jacquemin, le propre frère de Julie, le cousin de Véronique, précieux renfort pour la bande de tortionnaires enrôlée par madame de Mellertz. Tout de suite il se pose en ennemi de la comtesse de Normont ; il se refuse à la servir, ne consent ni à balayer sa chambre, ni à faire son lit : il décachète les lettres qui lui sont adressées, les lit à la cuisine en les agrémentant de commentaires