neuf ; la pièce destinée à madame de Normont reçoit les vieux fauteuils dont la tante ne veut plus : — « C’est assez bon pour elle. »
On allongerait sans progresser le détail de ces provocations et de ces tracasseries. Babet en souffrait cruellement ; mais, dans la croyance tenace que le temps lui ramènerait son inerte mari, elle dissimulait de son mieux ses peines, soutenue, d’ailleurs, par la secrète attente d’une maternité possible qu’elle envisageait comme l’aurore d’un meilleur avenir. En septembre 1809, cette espérance parut se confirmer : le tic convulsif, dont Babet était affligée depuis le vol de l’année précédente, disparut ; elle éprouva de violents maux de cœur. Elle se trouvait alors à Choisy ; le docteur Azémar, médecin du village, fut consulté ; son diagnostic ratifia les prévisions de la jeune femme, toute heureuse de la perspective d’un événement qui allait changer son existence. Normont était à Paris pour deux jours, — avec Julie. Seuls restaient à