à répondre. Dans l’antichambre le docteur insista : — « la première précaution à prendre est le renvoi de Julie… » Alors Normont parla : — « Nous ne sommes pas chez nous ; nous sommes chez madame de Mellertz ; les domestiques ne nous appartiennent pas et nous n’avons pas le droit de les renvoyer. — Prenez un autre appartement ; ce sera le moyen de rétablir la paix. — Docteur, j’ai promis à mon père, quand il est mort, que je ne quitterais jamais madame de Mellertz… » Le médecin s’inclina et sortit, jugeant le cas désespéré.
À sa visite du lendemain, on guettait son arrivée ; la Mellertz, Normont et Julie avaient-ils tenu quelque conciliabule et discerné que les bavardages de ce praticien clairvoyant pourraient, en cas de « malheur », n’être pas sans danger ! Normont entra avec lui dans la chambre de la malade ; s’adressant à celle-ci : — « Ma chère amie, dit-il, tu ne reverras plus ta tante ni ses domestiques. Je vais partir pour mes terres ; tu vivras à Choisy ; je viendrai t’y