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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/192

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affecta de ne point voir Babet et de ne pas s’informer d’elle : comme le magistrat le questionnait, il se contenta de sourire d’un air entendu, affirmant « qu’il était bien tranquille sur le sort de l’empoisonnée », et prophétisant avec ironie « qu’elle ne mourrait pas », entendant par là que le drame n’était qu’un simulacre, une réédition des comédies similaires dont la prétendue victime était toujours sortie indemne. Sur les instances du juge, et quoique très dolente encore, madame de Normont consentit à fournir quelques précisions : l’homme noir était « de petite taille, vêtu d’un habit bleu » ; il avait « les genoux en dedans ». — Une femme travestie, peut-être ? — car « les genoux en dedans » sont un attribut assez particulier aux femmes qui revêtent des habits d’homme. Mais voyant que ce signalement pouvait compromettre soit Julie, soit sa tante de Mellertz, Babet se hâta de protester « qu’elle n’imputait la tentative criminelle à qui que ce fût de la maison de Normont ». Comme pour la