par les rues de Choisy, se dirigeant du côté de Paris… » mais le renseignement parut être, à la fois, trop précis et trop vague pour qu’on le prît au sérieux. Il semblait bien probable que le malfaiteur, quel qu’il fût, était un habile homme, l’un de ceux, sans nul doute, qui, cinq ans auparavant, avaient pénétré, une nuit, dans la chambre de madame de Normont et qui, malgré les ordres réitérés de l’Empereur, échappaient depuis lors aux plus actives recherches de la police. On prévoyait donc que l’enquête serait difficile : l’opinion publique incriminait des personnes de haut rang auxquelles l’Empereur s’était intéressé ; il y fallait donc procéder avec prudence, discrétion, et ne frapper qu’à coup sûr. Cependant comme Dominique, valet de chambre de madame de Mellertz, possédait « un habit bleu » et marchait « les genoux un peu en dedans », il fut mandé à la police ; mais il prouva facilement que, dans la nuit du 31 mars au 1er avril, il n’avait pas quitté la maison de la rue Meslay. On interrogea la concierge : elle affirma très
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