Tuileries, on avait pu lire, dès le 17 juillet, ces lignes énigmatiques et transparentes : — « On raconte avec plus ou moins de détails, les aventures tragiques arrivées dans l’intérieur d’une famille aux environs de Paris. Si l’on en croit les conteurs de société, une femme jeune et intéressante a éprouvé une longue suite de malheurs… et a échappé, après de nombreuses souffrances, à la rage de ses bourreaux. Un voile mystérieux couvre encore cette affaire qui va, dit-on, être soumise aux tribunaux et sur laquelle la circonspection nous fait un devoir de ne pas nous expliquer davantage. » Il n’en fallait pas tant pour aguicher les curiosités et donner l’essor aux interprétations les plus romanesques. Le thème était posé et les salons l’enrichissaient de commentaires effarants sur l’infortune de la jeune et jolie comtesse, livrée par un mari inconscient, à une effroyable harpie en comparaison de laquelle la célèbre madame de Brinvilliers avait été un agneau sans tache.
De fait, Normont et la Mellertz se trouvaient