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Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/34

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de reconstituer l’ancien domaine terrien des Normont, elle pensa qu’un pareil homme pourrait lui rendre de grands services. Pour l’essayer, elle le chargea d’abord de s’informer d’un placement avantageux pour quelques fonds dont elle disposait. Constant se mit en quête et lui conseilla d’acquérir une maison à Paris, celle occupée par Me Chodron, notaire, et située rue des Fossés-Montmartre. Noirmont y mit ses économies : l’immeuble fut acheté à frais communs pour madame de Mellertz et pour lui ; mais comme il n’était pas encore rayé de la liste des émigrés et ne pouvait, par conséquent, signer aucun acte, Leverd acquit en son propre nom, paya en son nom, et signa une contre-lettre par laquelle il reconnaissait que la nue-propriété de la maison appartenait à Charles de Normont et l’usufruit à madame de Mellertz. En cas de prédécès de celle-ci, Normont hériterait de cet usufruit, mais verserait alors, en manière « d’épingles », 25.000 francs à Élisabeth Leverd, la jolie fille du propriétaire fictif.