Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/42

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un bénéfice de plus de 150.000 francs. Il revint à Paris, tout heureux de ce regain de fortune qui lui permettait d’assurer l’aisance à sa fiancée adorée, plus tendre, elle aussi, et plus énamourée que jamais. L’heure était venue d’avouer la situation à madame de Mellertz ; Charles se prépara à cette épreuve en accumulant les arguments dont Leverd, bien probablement, lui souffla les meilleurs. Il comptait alléguer que, en épousant la nièce de sa protectrice, il payait à celle-ci une dette immense de reconnaissance ; qu’il accordait ainsi son amour avec sa gratitude envers celle qui avait élevé son enfance, partagé sa ruine et ses malheurs, adouci toutes ses tribulations ; il trouvait à cette union l’avantage de satisfaire sa passion et de ne point quitter la femme au cœur d’or que son père mourant lui avait donnée comme mère ; il fixait ainsi près de lui deux êtres auxquels il était également attaché et l’aimable Élisabeth allait, à son tour, profiter des leçons et des conseils d’une parente chérie, apprendre d’elle à