précaution pour dissimuler ses relations suivies avec Julie, la femme de chambre ; ses amours ancillaires sont la fable de tout le bourg.
Madame de Normont demeure plus mystérieuse. Les amies parisiennes de sa tante sont, à son égard, sans pitié, et pour cause ; mais à Choisy, où elle a quelques relations personnelles, elle est l’objet de grandes sympathies. Mademoiselle Anquetil l’estime « très douce, très affable, très aimable » ; — M. Brion « a entendu faire d’elle les plus grands éloges ; on disait dans le pays que cette jeune femme avait l’esprit dérangé, mais il ne s’en est jamais aperçu » ; — M. Marsolan, ancien greffier à la Cour des Comptes, « n’a constaté aucune incohérence dans les idées de la comtesse de Normont ; il lui a toujours trouvé la raison et le jugement très sains » ; — M. Duchef de la Ville, maire de Choisy, atteste qu’elle n’est « ni folle ni romanesque » ; — madame de Plotho dépose que « la conduite d’Élisabeth fut toujours honnête et vertueuse » ;