Aller au contenu

Page:Lenotre - Georges Cadoudal, 1929.djvu/191

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

En arrivant à Paris, conduit par d’Hozier, Georges, après quelques heures à l’Hôtel de Bordeaux, s’était logé d’abord chez Denand, marchand de vin, à la Cloche d’or, rue du Bac, à l’angle de la rue de Varenne ; il y demeura quatre jours avec Picot, son domestique. De là, ils allèrent, emmenant Joyaut, dit d’Assas, occuper la maison de Chaillot qu’ils habitèrent quelques jours ; ils devaient y revenir à plusieurs reprises et y séjournèrent « 18 jours en trois fois », d’après la concierge. Georges et Joyaut, toujours accompagnés de Picot, après un passage rue Charlot, prirent possession de l’entresol de la rue Carême-Prenant où Spin avait machiné une cache. Une vieille boiteuse, qu’on appelait Mme Josèphe, leur faisait la cuisine. Ils restèrent là peu de temps, sept jours d’abord, plus tard cinq jours, et furent hébergés à deux reprises chez Verdet, employé aux finances, rue du Puits-de-l’Ermite. Raoul Gaillard avait décidé Verdet à louer des chambres meublées pour « des négociants ayant affaire dans le quartier » de la Halle aux Vins, et la plupart des conspirateurs passèrent chez lui, à ce titre : la chambre était de 36 francs par mois ; Verdet nourrissait ses pensionnaires à raison d’un louis par jour — 24 francs, — prix inconnu alors dans les meilleurs hôtels. Encore ses locataires payaient-ils de leur poche les paniers de vin de Bordeaux qu’ils faisaient chercher à la Halle voisine.