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Page:Lenotre - Jacques-François Blondel et l’architecture française, paru dans Le Temps, 25 avril 1905.djvu/11

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Il n’y avait pas alors à Paris d’école où un jeune architecte pût recevoir l’ensemble des connaissances variées nécessaires à son éducation. Il devait aller chercher d’un côté les leçons de mathématiques, de l’autre celles de dessin, ailleurs les notions de sciences et d’histoire. Blondel eut l’idée de réunir ces différentes branches d’enseignement dans un établissement, où il obtint, en 1743, l’autorisation de professer publiquement. L’École des Arts, c’était le nom de cette institution, était située rue de la Harpe, non loin de l’église Saint-Côme : on y apprenait, dit le programme des études, outre l’architecture proprement dite, les mathématiques, la coupe des pierres, le dessin, l’art de modeler la perspective, l’optique. Cet enseignement était donné par des professeurs spéciaux ; des leçons expérimentales de physique et la pratique des toisés s’y ajoutaient encore, avec « l’escrime, la musique et la danse », car, dit quelque part Blondel, l’architecte destiné à vivre près des grands doit « par une éducation libérale, se mettre en état de paraître convenablement dans ce monde distingué ».