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Page:Lenotre - Jacques-François Blondel et l’architecture française, paru dans Le Temps, 25 avril 1905.djvu/9

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Ce dénouement prévu ne pansait pas, d’ailleurs, les plaies de la cité messine : sept ans se passèrent sans qu’une décision fût prise ; les travaux de démolition et les indemnités obligées avaient obéré les finances de la province. Le gouverneur, dépité, se désintéressait de la question ; il ne reparut pas à Metz, d’ailleurs, et se souciait peu que, de 1754 à 1761, toute la partie centrale de la ville restât un cloaque où nul n’osait s’aventurer.

Le maréchal d’Estrées, à qui échut, après Belle-Isle, le gouvernement de Lorraine, voulut, comme don de joyeux avènement, tirer sa capitale de cette déplorable situation. Il s’adressa à Soufflot, qui, effrayé des difficultés de la besogne, se récusa, et c’est alors qu’on eut recours à Jacques-François Blondel, comme au seul homme qui pût mener à bien une si redoutable entreprise.




Celui-ci n’avait encore rien construit, cependant : c’était un technicien, enthousiaste de son art, un apôtre en architecture. Singulière et noble figure d’artiste que ce Blondel, qu’on pourrait appeler le Vitruve français. Il était né à Rouen, le 8 janvier