profession ; tous deux habitent rue Saint-Honoré la maison immédiatement voisine de celle de Duplay[1] ; – un dessinateur italien, Cietty, attaché à la manufacture de papiers peints de Montreuil ; – David qui, parce qu’il est grand peintre, se croit grand politique, et, pour se frotter à Robespierre, daigne descendre de son piédestal et fréquenter chez le menuisier. On y rencontre aussi parfois Lohier, épicier rue Saint-André-des-Arts, qui fournit la maison Duplay[2] ; – Nicolas, un Lorrain de Mirecourt, imprimeur, logé à quelques pas de là, au n° 355 de la rue Saint-Honoré ; – la ci-devant comtesse de Chalabre, une excentrique, de mine et de tournure « grotesques[3] », assidue de la Convention et des Jacobins où elle se pâme quand parle Robespierre ; on l’a vue, lorsqu’il descend de la tribune après une discussion orageuse, essuyer pieusement la sueur perlant au front de son héros[4] ; pour se rapprocher de lui, elle viendra prendre gîte chez l’imprimeur Nicolas et s’y fixera à demeure[5]. Il faut encore mentionner un certain Tranche-la-Hausse, médecin empirique qu’on utilisera à l’occasion[6] ; – Calandini, savetier d’Arras, d’origine corse, qui a quitté l’Artois avec femme et enfants afin de rejoindre, à Paris, Robespierre ; pour le garder durant la nuit, il couche,
- ↑ Archives nationales, W 501.
- ↑ Archives nationales, W 500.
- ↑ Histoire des prisons de Paris et des départements, an V, tome III, 103 et 104.
- ↑ Mémoires inédits de Picqué, Annales du Midi, 1899.
- ↑ Archives nationales, F7 477457.
- ↑ Répertoire Tuetey, XI, n° 1700, et Archives nationales, A B XIX 179. V. aussi Stéphane Pol, Le Conventionnel Le Bas, lettre de Le Bas du 6 frimaire II.