» — En vérité !
» — Entre dans cette amphore et nous te croirons.
» — Allons ! dit le diable. Il entre, et elles ferment vite l’amphore.
» — Laissez-moi sortir ! criait-il en s’agitant. Mais elles rient :
» — Nous tenons le diable ! Nous tenons le diable !
» — Lâchez-moi ! Filles de brigands ! Chiennes ! Chamelles !
» — Ô Allah ! nous ne te libérerons pas !
» — Puissiez-vous être rôties ! Prostituées !
» — Toi ! le borgne ! Possesseur d’un seul cheveu !
» — Que les boutons sortent de votre chair ! Que les rats vous dévorent !
» — Visage noir ! tu ne nous effrayes plus !
» — Ô mes filles ! Délivrez-moi et je vous rendrai le bien.
» — Comment ferais-tu le bien, toi, Père du Mal ?
» — Je vous montrerai quelque chose pour que vous l’emportiez sur les hommes.
» Elles consentirent et il leur enseigna la sorcellerie. C’est depuis ce jour que les vieilles connaissent les maléfices et le secret de guérir les maux. »
Les femmes qui ont écouté l’histoire hochent la tête, approbatives.