Page:Leo - Jacques Galeron.djvu/165

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les notables, qui n’y faisaient pas grand’chose, mais qui, pourtant, s’ils l’avaient voulu, auraient pu balancer l’influence du curé. Du catéchisme, de l’histoire sainte, des prières, n’est-ce pas tout ce qu’il faut aux enfants du peuple ? Le reste après vient s’il peut. Comme ça l’on a de francs imbéciles, c’est vrai, mais des gens qui craignent l’enfer, qui pensent que le devoir et l’obéissance c’est tout un, et qui sont incapables de faire leurs affaires eux-mêmes. Ah ! les bourgeois savaient bien ce qu’ils faisaient, allez !

C’est pour l’enseignement secondaire que la loi Falloux a tout gâté. Autrefois il y avait bien un aumônier dans les colléges ; mais sa plus grosse fonction était de tenir en ordre les vases de l’église ; puis on donnait aux enfants de l’antiquité païenne et de la science à cœur-joie, et c’était tout. Et le nombre des élèves était mesuré soigneusement aux institutions ecclésiastiques. C’est qu’il s’agissait ici de former les chefs du troupeau, de