— Tout ça vient des bêtises du peuple, répliqua M. Bonafort un peu radouci. Il est certain que si le peuple eût voulu être sage… Mais l’ordre avant tout, mon cher monsieur ; l’ordre est le premier besoin de la société, car…
— Eh bien ! soyez tranquille, ils vous en donneront de l’ordre ! s’écria en se levant le vieux Galéron.
Son geste, ses yeux pleins de feu sous ses cheveux blancs, frappèrent tout le monde, et il se fit un silence profond.
— Oui, on vous en donnera de l’ordre à votre manière. Écoutez bien ce que je vous dis. Je ne le verrai pas, moi ; je suis trop vieux ; mais vous penserez à moi dans ce temps-là. Je vous dis que, si la loi ne change pas, tout est perdu. Il n’y a plus de classes maintenant ; il faut nous sauver tous ensemble. Votre loi, vous en aviez fait un frein pour la bouche du peuple, ça deviendra un fouet pour vos reins. Ah ! vous avez voulu