Page:Leo - Jacques Galeron.djvu/78

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

çaise, si elle avait le caractère moins dur et le bras moins fort. On parle à mi-voix de rigueurs exercées sur les enfants dans l’école, et qui dernièrement auraient mis en danger, dit-on, la vie d’une des écolières. Il peut y avoir là-dedans beaucoup d’exagération ; mais ce que je puis affirmer, c’est que tous les enfants tremblent au nom de sœur Sainte-Angèle, et Suzanne, qui a passé quelques mais à l’école des sœurs, a reçu plus d’une fois sur sa joue l’empreinte des doigts de la sainte femme. Tout cela n’est que zèle et amour du bien. Mais, comme il existe des moyens de l’obtenir, non-seulement plus doux, mais plus efficaces, j’étais certaine qu’un grand nombre de parents seraient heureux de confier leurs filles à une jeune personne du pays, connue pour sa douceur et sa bonne conduite, femme de l’instituteur, et mère de famille future. Suzanne et moi, nous nous mîmes donc à étudier avec ardeur les matières de l’examen, et il fut convenu que nous garderions le