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de malenpis

vingt ans furent appelés pour tirer au sort. Si la chose ne se passe point sans larmes dans les monarchies, où l’on est habitué à ces choses, je vous laisse à penser ce que larmoyèrent les mères et les fiancées de Malenpis. Cependant on avait cru d’abord que les jeunes conscrits resteraient dans la commune ; puisque le roi y envoyait des soldats, quoi de plus simple que ces soldats fussent les enfants du pays ? Mais on apprit bientôt que les jeunes gars allaient au contraire être envoyés à cinquante ou soixante lieues de là. Alors, ce furent les femmes qui s’insurgèrent, et, après bien des pourparlers entre elles, et des mystères, une députation d’une vingtaine, toutes mères ou fian-