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Page:Leo - La Commune de Malenpis.djvu/21

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la commune

on dit, le plus beau sang de toute la contrée, si bien que les grands seigneurs du royaume et de l’empire voisin y envoyaient chercher des nourrices pour leurs enfants ; mais on reconduisait poliment ces envoyés.

— Nenni ! merci bien ! disaient les mères, c’est pour nos enfants que le lait est monté dans nos mamelles ; si vos belles dames en manquent, c’est leur faute peut-être. En tout cas, nos enfants auront des mères, si les vôtres n’en ont pas.

Et puis, elles couvraient de gros baisers leurs nourrissons qui, la main sur la bouteille, regardaient de travers les étrangers venus pour prendre leur bien.

Cependant, diront quelques-uns,