Page:Leo - La Femme et les moeurs.djvu/115

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grand et si pur, est bien réellement ce qu’il y a de plus doux et de plus haut dans la vie.

La maternité est sublime, parce que sublime est son œuvre : le renouvellement de l’humanité par l’être neuf et naïf, pur de la fange des chemins déjà parcourus, libre de toute haine, de tout souvenir, de toute souillure, et que l’on peut, ainsi qu’une fleur dans un bon terrain, au soleil, soigneusement arrosée, pétrir de lumière, d’amour et de justice. La maternité, c’est la préparation de nos destinées ; c’est la réforme incessante de la création, ou plutôt la création même continuée, et perpétuellement agrandie ; œuvre suprême, où la connaissance et l’enthousiasme du beau dans tous les ordres est nécessaire ; où le génie des grands sculpteurs appelle à son aide celui des grands philosophes, et la foi de ces moralistes, qui parmi les rires et les doutes de l’humanité,