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Page:Leo - La Femme et les moeurs.djvu/125

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Tout ce creux système, si favorable à la tirade et à l’amplification, s’écroule dès qu’on y touche, et ne se compose que de phrases. On exalte à l’envi le rôle de la mère et le génie maternel : la littérature a exploité cette veine avec enthousiasme ; le théâtre possède sur ce sujet les clichés les mieux sentis, que répétent volontiers dans les conversations, ou même en certaines occasions de la vie privée, les gens impressionnables. Mais, en réalité, dans la vie intime et de tous les jours, la mère n’en est pas plus respectée. Elle ne l’est pas, parce qu’elle ne saurait l’être ; parce qu’en dépit de la rhétorique la logique a ses droits, et que lorsque les faits contredisent les mots, les mots ont tort.

On ne respecte que ce qu’on estime. Et selon nos mœurs actuelles, qu’il faut voir telles qu’elles sont, ce qu’on estime le moins ce sont