Page:Leo - La Femme et les moeurs.djvu/129

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se conduire lui-même, et faire ses propres affaires, ce respect là n’est qu’une simagrée des gens comme il faut ; et il ne se mettent nullement en peine de les imiter sur ce point, n’en croyant pas plus mal faire. Au village, le fils devenu chef de famille, c’est le maître ; sa vieille mère, aussi bien que sa femme, le nomment ainsi, et ce n’est pas la vieille mère qui sera le moins durement commandée, le moins grossièrement remontrée. Là, c’est-à-dire chez l’immense majorité — se réalise encore dans toute sa splendeur, la maxime hindoue : la femme doit obéir, fille à son père, femme à son mari, mère à son fils.

Au fond, ce sentiment est partout le même, À part certaines familles, très-exceptionnelles, où le sentiment élevé de ce qui doit être impose aux enfants la sainte ignorance de la loi, il n’est pas un fils qui, dès l’âge où