Pétersbourg vient d’établir une université, où les femmes pourront s’adonner aux hautes études. Dans ce pays, du moins, l’énergie des caractères et des convictions correspond à l’excès du despotisme et répond de l’avenir. Le démocrate russe est conséquent ; l’égalité de la femme se confond à ses yeux avec celle de l’homme.
La Suède enfin s’agite aussi pour la même cause, et les Suédoises, dit-on, réclament le droit de vote.
La France — il faut bien l’avouer — sur cette-question comme sur d’autres, la France qui donna l’élan, sommeille. Tandis que partout ailleurs (sauf en Allemagne) les femmes qui sentent le besoin de se relever elles-mêmes d’un trop long abaissement, réclament le droit de vote, comme l’instrument d’action le plus naturel et le plus simple, et qui, du premier