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jurer entre ses mains ce libre arbitre qui les avait égarées, et renoncer, non aux pompes de Satan, mais à celles de l’esprit, bien plus dangereuses aux yeux de l’Église.

Malgré tout, l’esprit retrouva sa route. En dépit de l’Église et du préjugé, les femmes revinrent à la littérature et à la philosophie. Tout voyage a ses repos ; mais de halte en halte on avance. Au décret de leur émancipation, que Saint-Simon promulgua, elles tressaillirent, et plusieurs d’entre elles[1], parmi les plus intelligentes et les plus loyales, se firent les disciples du rénovateur.

— Quelque distinction qu’on s’efforce de faire, l’histoire des femmes est celle de l’hu-

  1. Il faut distinguer entre les deux époques du Saint-Simonisme. Je parle ici de la première.