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Page:Leo - La Femme et les moeurs.djvu/64

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La plupart des médecins, émerveillés de la constance de la femme, au milieu des souffrances les plus vives, mettent son courage fort au-dessus de celui de l’homme.

Or, si l’on supprimait tous les petits cris, toutes les pâmoisons, qu’inspire à une femme bien élevée le sentiment légal et littéraire de sa faiblesse et de sa sensitivité,

Si l’éducation, au lieu de l’étioler par une oisiveté systématique, et de l’alourdir par une gaucherie voulue, s’attachait à développer en elle les grâces et les énergies de la force et de la santé.

On s’apercevrait mieux que la femme possède contre la douleur, contre la fatigue, pour les travaux et les luttes de la vie — dont, quoi qu’on en dise, les plus rudes épreuves ont été réservées à cette prétendue faiblesse — une force, particulière sans doute, contenue, latente, en