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Page:Leo - La Femme et les moeurs.djvu/79

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sublime et fantasque, éthérée et rampante, douce et horrible, animalement tendre, digne de tous les adjectifs, et qu’aucun substantif ne réalise, pétrie de toutes les quintessences et de toutes les abjections, fille de l’antithèse, et sœur de la périphrase. Toute la rhétorique dont se compose la philosophie actuelle s’est épuisée là-dessus ; toutes les serinettes ont vulgarisé ces airs ; on sait tout cela par cœur.

De ces profondes études, il résulte que la femme est incapable des hautes conceptions et même d’un travail suivi ; que l’étude lui est contraire ; qu’elle n’est faite que pour adorer l’homme et lui obéir. Et comme preuve de ces assertions, le cerveau féminin serait plus petit que le cerveau mâle.

Si ce n’était pas trop indiscret, — je demanderais à ces amateurs de physiologie, qui affirment si carrément la différence du cerveau