Aller au contenu

Page:Leo - La Femme et les moeurs.djvu/87

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 73 —

dans les conditions d’équité les plus sérieuses, que cela servirait uniquement à constater l’état des choses présentes et n’impliquerait point l’avenir.

Lorsque l’intelligence de la femme aura cessé d’être systématiquement enfermée dans les premiers moules de la conception humaine ; quand on lui aura rendu l’air et la liberté ; quand elle recevra une instruction semblable à celle de l’homme, — ce qui ne veut pas dire semblable à celle d’à présent, — alors nos physiologistes pourront reprendre leurs balances et recommencer leurs calculs. Jusque-là, le bon sens et l’équité leur commandent de ne pas se montrer si pressés.

Mais qu’ai-je dit ? une instruction semblable à celle de l’homme ! Hérésie ! Eh quoi ! n’est-il pas établi qu’instruire une femme c’est nuire à son cœur ? Pour nos philosophes modernes,