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Page:Leo - La Femme et les moeurs.djvu/99

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Telle personne par exemple — et ceci n’est pas une supposition, mais de l’histoire — qui dans son enfance et sa jeunesse, fut, en raison de son éducation et de son milieu, fort aristocrate, reconnaissant plus tard l’égalité, la servira de toute son âme, parce que, suivant ses croyances, ses sentiments auront changé.

Comment les choses en seraient-elles autrement ? Imaginons un peu un être chez qui le sentiment irait d’un côté, la pensée de l’autre.

Il ne s’agit pas d’indécision, c’est-à-dire d’aperceptions multiples et diverses ; non, mais d’inspirations différentes : le sentiment juste, la pensée fausse ; là, dans le même être, indélicatesse du cerveau, et probité du cœur. Cela ne se conçoit guère. Prenons, pour mieux approfondir, un exemple : l’ambitieux, César