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LE DRACH


C’est une chose à remarquer, — observa la Chambelaude au début de ce récit, — que les petits gens de l’air et des eaux, les fées, le drach, les lutins, enfin, ceux d’une autre espèce que nous, lorsqu’ils s’occupent de nos affaires, prennent toujours le parti des pauvres et des malheureux contre les puissants et les riches ; et qu’ils remettent les choses dans le bon droit, donnant fortune au misérable, honneur et gloire à l’homme de rien ; faisant reines les bergères ; ne jouant de tours qu’aux méchants ; fournissant enfin sa revanche au pauvre peuple, et cela bien longtemps avant la Révolution française. C’était comme en attendant.