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Page:Leo - Legendes correziennes.djvu/215

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de liens. — Rentrer dans cette maison maudite, y manger le pain de son ennemie ! Oh non ! Miette ne le voulait point ; mais alors, hélas ! où aller ?

Elle joignit les mains sur son front et se mit à pleurer amèrement. Pierrille, cherchant quel asile honnête et hospitalier pourrait être ouvert à Miette, pensait avec douleur que sans doute elle serait partout rejetée, quand, de l’endroit où ils étaient, n’étant plus assourdis par le bruit de la cascade, ils entendirent une voix lamentable, qui semblait annoncer quelque malheur. C’était du côté du lavoir, et presque aussitôt ils aperçurent une femme du hameau voisin, qui, agitait de grands bras, et d’une voix entrecoupée, criait :

— Hé ! venez ! venez ! Là-bas, à la laverie, votre bourgeoise…

Les autres domestiques, à peine levés, sortaient du moulin. Ils accoururent.

Marie vint aussi, criant : — La bourgeoise n’est point dans son lit !