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Page:Leo - Legendes correziennes.djvu/217

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— Le drach ! murmurèrent-ils les uns et les autres, avec terreur.

— Nous allons vous emmener, bourgeoise, dit Pierrille, mais il vous faut d’abord confesser le mal que vous avez fait ; autrement le drach saura bien vous reprendre et il vous tordra le cou, fût-ce même dans votre lit.

— C’est le drap que vous m’accusiez d’avoir volé ? dit Miette en s’approchant. Où l’aviez-vous donc caché, bourgeoise, dites-le-moi ?

— Là-bas ! répondit la Marianne, en désignant la touffe de roseaux, sur laquelle Miette avait vu, la veille au soir, les petites flammes s’arrêter ; c’est quand je l’ai tiré que le drach a pris l’autre bout, et…

Elle mit la main sur ses yeux et poussa un gémissement de terreur.

— Et les chemises ? dit Pierrille, et le mouchoir ? qui les avait mis dans le coffre de Miette ? Dites la vérité, ou nous laisserons le drach faire de vous ce qu’il lui plaira.