Page:Leo - Un mariage scandaleux.djvu/18

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        Gai, mon valet[1],
        Oh ! oh ! oh ! oh !
      Mes p’tits gorets, lo lo !
        Dérélo lonlaire,
   Lonlaire laire dérélo,
        Dérélo lonlaire,
   Lonlaire laire dérélo.

      Son berger va la voir
      Le matin et le soir.
      Oh ! levez-vous, bergère,
      Bergère, levez-vous.
   Les moutons sont dans la plaine,
      Le soleil est partout,
      
        Gai, mon valet, etc.
        
      La bergère entendit
      La voix de son ami.
      Vite elle saute en place ;
      Ell’ prend son beau jupon,
      S’en va-t ouvrir la porte
      À son berger mignon.

        Gai, mon valet, etc.

      Berger, mon beau berger,
      Où irons-nous déjeuner ?
      Là-haut, sur la colline,
      Là-haut il fait si beau ;
    Nous entendrons l’alouette,
      Le rossignol nouveau.
      
        Gai, mon valet, etc.

Au bruit des roues sur les pierres du chemin, une chienne grise, pelée, aux mamelles pendantes, accourut du pâturage et s’arrêta sur le talus du fossé, les jambes tendues, la gueule en avant et poussant des aboiements furieux. Deux mâtins de quelques mois, l’un roux et l’autre gris, ronds comme des boules qui eussent eu des

  1. Mon chien.