d’où bien fin qui sortira. Le système actuel, avec ou sans les Bourbons, est inébranlable, sauf quelques modifications, parce qu’il a pour complice le caractère même des hommes, et c’est pourquoi je m’y suis franchement rallié. Mais, pour qu’il devînt parfait, ce qu’il faudrait encore, ce serait l’examen et le triage officiel parmi le peuple des élus de l’intelligence. Ils me prendraient pour républicain à la chambre, si je proposais jamais cela. Cependant, Émile, imagine-toi le peuple intelligent, ou seulement conduit par des hommes du peuple intelligents et fermes, nous avons l’anarchie, et tout est perdu.
— Tout est perdu ! répéta Émile, ébahi de ces communications ; comment cela ?
— Tout veut assez souvent dire nous-mêmes, répondit M. Bourdon en haussant les épaules. Tu ne me parais pas encore bien fort, mon pauvre Émile. Nous avons grand besoin de causer ensemble d’ici à ton entrée au conseil d’État.