Page:Leo - Un mariage scandaleux.djvu/298

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XIII


— Lucie est tout attristée depuis les sottes confidences de Mlle Boc, disait Mme Bertin à Clarisse ; elle n’est plus du tout comme auparavant.

— C’est ce que je ne comprends pas, répliqua la sœur aînée. Ces choses-là sont trop au-dessous de nous pour qu’on doive même s’en occuper.

— C’est bien dit ; mais pourtant ces choses-là ne peuvent manquer d’être désagréables. Je crois aussi qu’elle a du chagrin à cause de Michel. Elle s’intéressait beaucoup à ce garçon. Et, en effet, il est si complaisant, si comme il faut.

— C’est précisément le mal, dit Clarisse. Avec des gens comme ça, on ne sait sur quel pied l’on est. Moi, j’aime cent fois mieux un gros paysan bien bête. Quant à ces deux enfants de la Françoise, je ne peux pas les souffrir, l’un avec son genre de laquais, l’autre avec son air d’être plus que les autres. On se compromet inévitablement avec ces gens-là. Mais Lucie n’a jamais su tenir son rang. Quand elle rencontre des paysans, elle est la première à dire bonjour et à causer avec eux de leurs affaires.

— Tu as toujours eu plus de caractère, toi, dit