souvenirs à ses espérances et faisant mille rêves nouveaux. À chaque instant il levait les yeux sur la fenêtre de mademoiselle Dubois, espérant qu’elle allait s’ouvrir. L’agitation de sa joie ressemblait à du malaise ; il allait et venait sans cesse, et ne pouvait ni s’occuper ni rester oisif.
Tout à coup, en passant près du berceau de lilas où il était venu si souvent avec Pauline, il pensa à la promesse qu’il avait faite, la veille, d’avoir une explication avec Samuel. Il courut chez son ami.
Aux premiers mots d’Albert, Samuel éclata en railleries.
— De quoi diable te mêles-tu ? Quels droits as-tu maintenant sur Pauline ? N’a-t-elle pas repris sa parole vis-à-vis de toi, comme elle me l’a promis ? Que vous vous soyez expliqués ou non, qu’importe ? C’est chose faite dans votre volonté. Pauline est majeure et n’a pas besoin de tuteur. Es-tu devenu son grand parent, mon