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XII


Albert courut d’abord chez Pauline. C’était porter une belle proie à l’amour-propre offensé d’une ancienne amante. Elle savoura le désespoir d’Albert et en fit tout à son aise une humiliation. Elle nia qu’elle eût reçu confidence du départ de Marie, mais sa méchanceté lui fournit assez d’esprit pour tenir Albert dans le doute à cet égard. Il eut à subir le persiflage le plus insultant, non-seulement sur lui, mais sur son amie, et sortit, plein d’agacement, de colère et d’irritation, un peu plus malheureux qu’il n’était entré. À la fin pourtant, il se dit que Marie ne